La Préparation Spirituelle de Madeleine
"Oh Madeleine qu'un sort heureux a fait épouse! Annoncer les merveilles de Celui qui vous a appelée des ténèbres à son adminrable lumière."
27 décembre 1972 - 7ème Apparition, 1ère de Jésus.
Introduction
Les deux années précédant les apparitions furent pour Madeleine Aumont une période de préparation intense, orchestrée par la Providence. Après sa conversion en 1970, elle consacra chaque journée à la prière, transformant les tâches ordinaires de son quotidien en offrandes spirituelles. Elle décrivit cette période comme une véritable « école de l’amour divin », où chaque épreuve, chaque joie devenaient des moyens de se rapprocher de Dieu.
Guidée par une foi grandissante, Madeleine trouva dans l’Eucharistie une source inépuisable de force et de paix. Chaque communion renforçait son union mystique avec le Christ, lui donnant une joie intérieure constante et une certitude inébranlable de Sa présence. Cette vie de prière et d’abandon fut accompagnée de petits signes et grâces, que Madeleine interpréta plus tard comme des préparations à une mission divine plus grande.
Le 28 mars 1972, sa vie prit un tournant décisif avec la première apparition du Christ. Ce moment, profondément marqué par une intensité spirituelle, fut le début d’une série de messages prophétiques destinés non seulement à Madeleine, mais à l’humanité tout entière. Ces deux années de préparation furent essentielles pour accueillir ces révélations avec la foi et l’humilité requises. Madeleine, par sa simplicité et sa fidélité, se révéla être un instrument parfait pour transmettre cet appel divin à la conversion et à la réconciliation.Une Nouvelle Vie (Audio)
Une Nouvelle Vie (Transcription)
-A l’époque, en 1970, la messe à laquelle vous assistiez... parce que souvent il y a des gens qui doutent de la présence réelle, dans la nouvelle liturgie, c’était une liturgie Vatican II ? C’était normal, comme aujourd’hui, pareil, la même messe qu’aujourd’hui ?
-Oui, c’était la même messe, on chantait peut-être davantage de Latin que maintenant mais c’était la même messe, quand même.
-Le prêtre était tourné vers les fidèles ?
-A ce moment-là ? Il me semble que oui, je crois déjà qu’il était tourné vers les fidèles, ça fait déjà 13 ans. Mais oui, il me semble, qu’il était tourné vers les fidèles, oui.
-Vous dites dans la brochure : « Je vois l’Esprit de Dieu venir à l’autel pour se donner à nous tous. »
-Oui, c’est sûr !
-Quand vous dites « venir à l’autel »,
- Au moment de la Consécration
-Vous le voyez en esprit ?
-Oui, je le vois en esprit. Au moment de la Consécration. Il descend sur l’autel.
-Alors ça a changé votre vie de tous les jours ?
-Ah oui, sûrement que ça a changé ma vie, ça, c’est sûr et certain.
-Par exemple, dans la prière de tous les jours ?
-Ah oui, dans la vie de tous les jours, quand on est sûr que le Christ est vivant, quand même, puisque je l’avais déjà ressenti à la communion.
-Matériellement, dans la journée, vis-à-vis des autres, de vos voisins ?
-Oh, les voisins, je ne pense pas qu’ils s’en apercevaient. Il n’y a que mon mari qui m’a dit un jour : « Tu aurais dû te mettre bonne sœur » quand il a vu que j’avais changé, parce qu’il voyait que j’allais à la messe souvent, avant que je n’y allais pas.
-Alors ensuite, dans la brochure, je trouve qu’il y a des paroles absolument merveilleuses, qui sont en italique. Ce sont des paroles que vous avez écrites dans votre cahier ?
« Tout est transformé si on s’offre à Dieu. On offre tout à Dieu chaque matin, par amour pour Lui. Il faut prier par amour, car sans l’Esprit de Dieu, nous ne sommes rien. » Ça, vous l’avez écrit quand ?
-Ecoutez, je vais vous dire une chose, je serais incapable de réécrire ce que j’ai écrit.
-Mais, ça, c’est d’une beauté extraordinaire !
-Oui, ce sont tous mes cahiers, ça.
-Vous l’avez écrit à la suite des communions ?
-Oui, à la suite de ma conversion, un peu que j’ai écrit ça !
-Mais quand vous écrivez ça, précisément ça, c’est dans la journée, ou tout de suite après la communion, après la messe ?
-Non, c’est dans la journée après ma conversion, dans les mois qui ont suivi, j’ai écrit un cahier. J’ai été aidée, pour écrire. Parce que quand j’écris à quelqu’un, je fais un brouillon, toujours, pour ne pas me tromper. Et ces cahiers-là, je les ai écrits sans brouillon, sans rature, sans rien. Comme ça !
-D’un trait ? Vous avez l’impression que ça venait de vous ?
-Ah non, sûrement pas, ça ne venait pas de moi. J’ai été bien aidée pour les écrire. Je vous dis que je ne serais pas capable maintenant de les récrire.
-Ce sont des paroles extraordinaires de beauté, de poésie, :
« Tout chante la louange du Seigneur, les fleurs, leur parfum, les arbres, la rosée du matin, tout ce qui existe, tout ce qui vit, c’est le souffle de Dieu » c’est merveilleux ces paroles, c’est d’une beauté ! Vous savez, il n’y en a pas beaucoup, moi, je ne connais pas beaucoup de mystiques écrire des paroles aussi belles !
- Mais oui, je vois que vous l’avez bien lu.
- « Car ici, sur cette terre, tout chante les louanges du Seigneur. »
-Et alors là, vous dites une chose que je trouve formidable, vous dites qu’avant, vous étiez dans les problèmes matériels, la vie de tous les jours, les problèmes d'argent et tout …
-Ah oui, je comprends, on avait tellement de mal à payer là-bas. On a failli être saisis, d’ailleurs, je ne m’en cache pas.
-Vous avez failli être saisis ? Vous aviez de gros soucis …
-On a vendu parce qu’on a failli être saisis, là-bas en haut, où j’ai vu la Croix. On avait des gros soucis matériels.
-Et à ce moment-là, vous dites que vraiment, tous les problèmes matériels s’envolent.
-Absolument, j’en avais autant.
-Parce que cette paix vous domine et vous en aviez autant, pourtant.
-Ah bien, on en avait autant, je vous dis. C’était en 70, on est partis de là-bas en 76, donc les soucis matériels n’étaient pas finis. Mais vous savez, quand on a autre chose…
-Vous êtes partis de là-bas en 76. Vous êtes venus ici en 76.
-Non, pas ici, chez les sœurs, le temps qu’elle se construise celle-là. Justement on a vendu parce qu’on allait être saisis, on ne pouvait plus payer. Il y avait déjà longtemps que ça trainait, qu'on ne pouvait plus payer. J'en faisais tout un cas, moi, de ça ! Puis après, je me disais, tant pis, on verra bien. Après, vous savez, tout le spirituel dépassait tout ça. Sûr et certain.
-Vous oubliiez tout ?
--J’oubliais tout, je disais, on verra bien. A la grâce de Dieu.
-Mais ça ne vous empêchait pas de vaquer à vos affaires de mère de famille, toute la journée, votre cuisine, vos enfants et tout ?
-Ah, non, je faisais tout quand même !
- Ça vous donnait envie de prier beaucoup plus dans la journée ?
-Ah bien, sûrement, parce que je priais en épluchant mes pommes de terre, en faisant mes chambres, je priais tout le temps.
-Quand vous dites que vous priiez, vous priiez une prière spéciale ou vous priiez en parlant au Seigneur ?
-Non, en priant, des Notre Père, des Je vous salue Marie, des prières que je connais.
-Avec des intentions ?
-Non, pas spécialement. Je priais pour la conversion de mon mari, qui disait toujours : « Quand tu es mort, tu es bien mort ».